Dans le but de sensibiliser les burundais sur la sécurité transfrontalière pour œuvrer ensemble avec d’autres populations transfrontalières des Pays Partenaires de la Communauté Est Africaine pour sauvegarder les acquis communautaire découlant de la Coopération dans le secteur de la Paix et la Sécurité au sein de la Communauté Est Africaine,
le Ministère des Affaires de la Communauté Est Africaine, de la Jeunesse, des Sports et de la Culture a organisé, au Chef- lieu de la Province Rutana, en date du 20 février 2025, un atelier de sensibilisation des parties prenantes sur la sécurité transfrontalière au sein de l’EAC, sous le thème : « Ensemble, travaillons en synergie pour veiller à la sécurité transfrontalière, gage du développement socio-économique des Communautés transfrontalières».
« Cette activité est organisée dans un contexte géopolitique délicat et dans un climat qui semble méfiant en matière de sécurité au sein de quelques Pays Partenaires de la Communauté Est Africaine suite à la situation sécuritaire qui prévaut à l’Est de la République Démocratique du Congo », a fait savoir Ambassadeur Rémy Barampama, Directeur Général en charge des Affaires Politiques, Sécuritaires, Juridiques et de la Communication lors de l’ouverture des travaux de cet atelier.
En application au Traité portant création de la Communauté Est Africaine spécialement en ses articles 124 et 125, les Pays Partenaires de l’EAC se conviennent que la Paix et la Sécurité régionales sont des conditions préalables au développement socio-économique de l’EAC et qu’elles revêtent une importance capitale dans la facilitation des affaires, a-t-il ajouté.
Les efforts ont été faits et sont encore en train d’être conjugués pour trouver une solution pacifique au conflit en République Démocratique du Congo. On compte sur les recommandations issues du Sommet conjoint des Chefs d’Etat de la SADC et de l’EAC tenu à Dar-es-Salam le 08 février 2025 en République Unie de la Tanzanie pour mettre fin au conflit armé. Le Sommet a recommandé que les conclusions des dialogues de Luanda et de Nairobi soient mises en œuvre ainsi que la cessation immédiate des hostilités, a martelé l’Ambassadeur Remy Barampama.
L’inquiétude relative aux enfants burundais emmenés en Tanzanie
Quelques participants ont voulu savoir la position du Burundi par rapport au trafic des êtres humains, surtout les enfants emmenés en Tanzanie pour y exercer des travaux champêtres. Tantôt ils ne sont pas rémunérés et rentrent mains bredouilles ou se sont vus cambrioler de leurs salaires, qu’ils ont à peine perçus, lors de leur retour au pays natal. A ce point, Ambassadeur Remy Barampama tranquillise’’ des discussions ont déjà été entamées avec les autorités tanzaniennes dans l’optique de permettre la réintégration de ces enfants dans leurs familles d’origine malgré que certains d’entre eux sont toujours retenus en Tanzanie.
Alors qu’actuellement l’OBR demande des taxes aux habitants apportant les récoltes constituées des produits vivriers en provenance de la Tanzanie, l’Ambassadeur Remy a fait savoir que la loi sur l’Union Douanière et le Marché Commun de la Communauté Est Africaine donne le feu vert aux citoyens de l’EAC vivant tout près des frontières d’exploiter les champs dans d’autres Pays Partenaires dans une zone ne dépassant pas 10 km à partir de la frontière et les récoltes sont exemptes des taxes de tout genre. Une bonne nouvelle aux habitants burundais qui vont exercer des activités champêtres et d’autres affaires en Tanzanie.
Colonel Nsabiyumva Sébastien, le Directeur chargé des questions de défense et de sécurité au Ministère des Affaires de la Communauté Est Africaine, de la Jeunesse, des Sports et de la Culture indique que les forces de défense et de sécurité coopèrent en matière de Paix et de Sécurité puisque le Protocole de la Communauté Est Africaine sur la Paix et la Sécurité et la Stratégie régionale sur la Paix et la Sécurité consacrent la mise en place d’un cadre Régional sur la sécurité transfrontalière. Elles font des entrainements en commun dans la dynamique de combattre les ennemies et criminels transfrontaliers qui peuvent commettre des infractions et crime transfrontaliers ainsi que la lutte contre la cybercriminalité. Il a informé les participants que ces deux corps agissent en commun dans tous les Pays Partenaires de l’EAC sous le principe « quand l’ennemie attaque l’un des Pays Partenaires de l’EAC, c’est toute la Communauté qui est attaquée ».
Signalons que les échanges et les discussions à bâtons rompus avec les différentes parties prenantes œuvrant sur les frontières de la République du Burundi ont permis de dégager des recommandations pour que l’intégration soit harmonieuse dans ce secteur spécifique pour le développement socio-économique de la Communauté Est Africaine et d’envisager des mesures conjointes à entreprendre avec les Pays voisins visant le renforcement de la sécurité des frontières pour la mise en œuvre du cadre régional sur la sécurité transfrontalière.
Article signé par Elie Bizabishaka
Ministère des Affaires de la Communauté Est Africaine, de la Jeunesse, des Sports et de la Culture eac